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Comprehention de consigne


Neili79

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Bonjour j'ai un devoir à rendre pour vendredi prochain mais je ne comprend pas du  tout la question posée : montrer que, dans cet extrait, l'auteur met en évidence les mécanismes parlequel on peut réduire un peuple a la passivité.

 

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  • E-Bahut

Comment avec des méthodes plus ou moins dures, des promesses, des boucs émissaires ,on peut obtenir la passivité de tout un peuple face à l'intolérable et la non démocratie .

Hitler y était arrivé (répression féroce), Franco ( militaires et indicateurs partout ), Pétain ( la faute aux juifs)

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Le texte :

Et pourtant les animaux ne renoncèrent jamais à l’espérance. Mieux, ils ne cessèrent, fût-ce un instant, de tenir à honneur, et de regarder comme un privilège, leur appartenance à la Ferme des Animaux : la seule du comté et même de toute l’Angleterre à être exploitée par les animaux. Pas un d’entre eux, même parmi les plus jeunes ou bien ceux venus de fermes distantes de cinq à dix lieues, qui toujours ne s’en émerveillât. Et quand ils entendaient la détonation du fusil et voyaient le drapeau vert flotter au mât, leur cœur battait plus fort, ils étaient saisis d’un orgueil qui ne mourrait pas, et sans cesse la conversation revenait sur les jours héroïques d’autrefois, l’expropriation de Jones, la loi des Sept Commandements, les grandes batailles et l’envahisseur taillé en pièces. À aucun des anciens rêves ils n’avaient renoncé. Ils croyaient encore à la bonne nouvelle annoncée par Sage l’Ancien, la République des Animaux. Alors, pensaient-ils, les verts pâturages d’Angleterre ne seraient plus foulés par les humains. Le jour viendrait : pas tout de suite, pas de leur vivant peut-être. N’importe, le jour venait. Même l’air de Bêtes d’Angleterre était peut-être fredonné ici et là en secret. De toute façon, il était bien connu que chaque animal de la ferme le savait, même si nul ne se fût enhardi à le chanter tout haut. Leur vie pouvait être pénible, et sans doute tous leurs espoirs n’avaient pas été comblés, mais ils se savaient différents de tous les autres -

91 - animaux. S’ils avaient faim, ce n’était pas de nourrir des humains tyranniques. S’ils travaillaient dur, au moins c’était à leur compte. Plus parmi eux de deux pattes, et aucune créature ne donnait à aucune autre le nom de Maître. Tous les animaux étaient égaux. Une fois, au début de l’été, Brille-Babil ordonna aux moutons de le suivre. Il les mena à l’autre extrémité de la ferme, jusqu’à un lopin de terre en friche envahi par de jeunes bouleaux. Là, ils passèrent tout le jour à brouter les feuilles, sous la surveillance de Brille-Babil. Au soir venu, celui-ci regagna la maison d’habitation, disant aux moutons de rester sur place pour profiter du temps chaud. Il arriva qu’ils demeurèrent sur place la semaine entière, et tout ce temps les autres animaux, point ne les virent. BrilleBabil passait la plus grande partie du jour dans leur compagnie. Il leur apprenait, disait-il, un chant nouveau, dont le secret devait être gardé. Les moutons étaient tout juste de retour que, dans la douceur du soir – alors que les animaux regagnaient les dépendances, le travail fini –, retentit dans la cour un hennissement d’épouvante. Les animaux tout surpris firent halte. C’était la voix de Douce. Elle hennit une seconde fois, et tous les animaux se ruèrent dans la cour au grand galop. Alors ils virent ce que Douce avait vu. Un cochon qui marchait sur ses pattes de derrière. Et, oui, c’était Brille-Babil. Un peu gauchement, et peu accoutumé à supporter sa forte corpulence dans cette position, mais tout de même en parfait équilibre, Brille-Babil, déambulant à pas comptés, traversait la cour. Un peu plus tard, une longue file de cochons sortit de la maison, et tous avançaient sur leurs pattes de derrière. Certains s’en tiraient mieux que d’autres, et un ou deux, un peu chancelants, se seraient bien trouvés d’une canne, mais tous réussirent à faire le tour de la cour sans encombre. À la fin ce furent les aboiements formidables des chiens et l’ardent cocorico du petit coq noir, et l’on vit s’avancer Napoléon lui-même, tout redressé et majestueux, jetant de droite -

92 - et de gauche des regards hautains, les chiens gambadant autour de sa personne. Il tenait un fouet dans sa patte. Ce fut un silence de mort. Abasourdis et terrifiés, les animaux se serraient les uns contre les autres, suivant des yeux le long cortège des cochons avec lenteur défilant autour de la cour. C’était comme le monde à l’envers. Puis, le premier choc une fois émoussé, au mépris de tout – de leur frayeur des chiens, et des habitudes acquises au long des ans de ne jamais se plaindre ni critiquer, quoi qu’il advienne – ils auraient protesté sans doute, auraient élevé la parole. Mais alors, comme répondant à un signal, tous les moutons, en chœur se prirent à bêler de toute leur force Quatrepattes, bon ! Deuxpattes, mieux ! Quatrepattes, bon ! Deuxpattes, mieux ! Ils bêlèrent ainsi cinq bonnes minutes durant. Et quand ils se turent, aux autres échappa l’occasion de protester, car le cortège des cochons avait regagné la résidence. Benjamin sentit des naseaux contre son épaule, comme d’un animal en peine qui aurait voulu lui parler. C’était Douce. Ses vieux yeux avaient l’air plus perdus que jamais. Sans un mot, elle, tira Benjamin par la crinière, doucement, et l’entraîna jusqu’au fond de la grange où les Sept Commandements étaient inscrits. Une minute ou, deux, ils fixèrent le mur goudronné aux lettres blanches. Douce finit par dire « Ma vue baisse. Même au, temps de ma jeunesse je n’aurais pas pu lire comme c’est écrit. Mais on dirait que le mur n’est plus tout à fait le même. Benjamin, les Sept Commandements sont-ils toujours comme autrefois ? »

- 93 - Benjamin, pour une fois consentant à rompre avec ses principes, lui lut ce qui était écrit sur le mur. Il n’y avait plus maintenant qu’un seul Commandement. Il énonçait :

TOUS LES ANIMAUX SONT ÉGAUX

MAIS CERTAINS SONT PLUS ÉGAUX QUE D’AUTRES.

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  • E-Bahut

Bonsoir Neili79,

Progression de la situation dans cet épisode:

"Plus parmi eux de deux pattes": les animaux se sont émancipés des humains. Ils sont leur propre maître. "Tous les animaux étaient égaux." Ils vivent en démocratie.

"Une fois, au début de l’été, Brille-Babil ordonna aux moutons de le suivre" : premier accroc au principe d'égalité, les moutons acceptent un chef.

" Il arriva qu’ils demeurèrent sur place la semaine entière": second élément troublant, les moutons sont séparés des autres animaux.

"Il leur apprenait, disait-il, un chant nouveau, dont le secret devait être gardé": troisième élément inquiétant, le secret.

" Alors ils virent ce que Douce avait vu. Un cochon qui marchait sur ses pattes de derrière. Et, oui, c’était Brille-Babil": retour d'un nouveau "deux pattes", animal celui-là.

"une longue file de cochons sortit de la maison, et tous avançaient sur leurs pattes de derrière": tous les cochons marchent sur deux pattes. Ils défilent, ce qui est impressionnant. Ils forment désormais un clan à part. Ils se sont allié les chiens et le coq et marquent leur supériorité sur les autres animaux: recherches-en le signe dans le texte.

Quel effet cela produit-il sur les animaux ? Que font les moutons ? Pourquoi ? Que sont devenus les sept commandements ?

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