dax76 Posté(e) le 29 octobre 2017 Signaler Share Posté(e) le 29 octobre 2017 Faire la lecture analytique de l'extrait suivant:Rentré chez moi, je me mis à pleurer comme un enfant. Il n'ya pas d'homme qui n'ait été trompé au moins une fois, et qui nesache ce que l'on souffre.Je me dis, sous le poids de ces résolutions de la fièvre que l'oncroit toujours avoir la force de tenir, qu'il fallait rompreimmédiatement avec cet amour, et j'attendis le jour avecimpatience pour aller retenir ma place, retourner auprès de monpère et de ma soeur, double amour dont j'étais certain, et qui neme tromperait pas, lui.Cependant je ne voulais pas partir sans que Marguerite sûtbien pourquoi je partais. Seul, un homme qui n'aime décidémentplus sa maîtresse la quitte sans lui écrire.Je fis et refis vingt lettres dans ma tête.J'avais eu affaire à une fille semblable à toutes les fillesentretenues, je l'avais beaucoup trop poétisée, elle m'avait traitéen écolier, en employant, pour me tromper, une ruse d'unesimplicité insultante, c'était clair. Mon amour-propre prit alors ledessus. Il fallait quitter cette femme sans lui donner lasatisfaction de savoir ce que cette rupture me faisait souffrir, etvoici ce que je lui écrivis de mon écriture la plus élégante, et deslarmes de rage et de douleur dans les yeux :« Ma chère Marguerite,« J'espère que votre indisposition d'hier aura été peu dechose. J'ai été, à onze heures du soir, demander de vos nouvelles,et l'on m'a répondu que vous n'étiez pas rentrée. M. de G… a étéplus heureux que moi, car il s'est présenté quelques instantsaprès, et à quatre heures du matin il était encore chez vous.« Pardonnez-moi les quelques heures ennuyeuses que je vousai fait passer, et soyez sûre que je n'oublierai jamais les momentsheureux que je vous dois.« Je serais bien allé savoir de vos nouvelles aujourd'hui, maisje compte retourner près de mon père.« Adieu, ma chère Marguerite ; je ne suis ni assez riche pourvous aimer comme je le voudrais, ni assez pauvre pour vousaimer comme vous le voudriez. Oublions donc, vous, un nom quidoit vous être à peu près indifférent, moi, un bonheur qui medevient impossible.« Je vous renvoie votre clef, qui ne m'a jamais servi et quipourra vous être utile, si vous êtes souvent malade comme vousl'étiez hier. »Vous le voyez, je n'avais pas eu la force de finir cette lettresans une impertinente ironie, ce qui prouvait combien j'étaisencore amoureux.Je lus et relus dix fois cette lettre, et l'idée qu'elle ferait de lapeine à Marguerite me calma un peu. J'essayai de m'enhardirdans les sentiments qu'elle affectait, et quand, à huit heures, mondomestique entra chez moi, je la lui remis pour qu'il la portât toutde suite.– Faudra-t-il attendre une réponse ? Me demanda Joseph(mon domestique s'appelait Joseph, comme tous lesdomestiques).– Si l'on vous demande s'il y a une réponse, vous direz quevous n'en savez rien et vous attendrez.Je me rattachais à cette espérance qu'elle allait me répondre.Pauvres et faibles que nous sommes ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
E-Bahut moîravita Posté(e) le 30 octobre 2017 E-Bahut Signaler Share Posté(e) le 30 octobre 2017 Nous attendons des propositions de ta part avant de t'aider . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.