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Le Dormeur du Val


Bourbon

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Bonjour,

Pouvez-vous confirmer mon analyse de registre du Poème : "Le Dormeur du Val" d'Arthur Rimbaud ?

  « Le Dormeur du Val » d'Arthur Rimbaud issu du Cahier de Douai paru en octobre 1870 (pendant la guerre qui opposa la France à la Prusse) est un sonnet descriptif composé de quatorze vers répartis en deux quatrains et en deux tercets fortement imprégné par le registre lyrique.

 

  Tout d'abord, le poème en présence est marqué par une importante ponctuation propre au lyrisme comme au vers cinq : « Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue ». Cela renforce la tristesse du moment, ralenti la lecture et constitue ainsi une prémisse de la tragédie à venir.

De plus, des figures de style représentatives du registre sont utilisées. Ainsi, une personnification est employée au vers trois : « D'argent ; où le soleil, de la montagne fière ». Dans le cas échéant, la montagne est décrite comme étant fière tel un être humain. L'impression d'une Nature majestueuse est ainsi renforcée. Une comparaison est à noter aux vers neuf et dix : « Souriant comme sourirait un enfant malade ». Le jeune homme (comparé) et ainsi comparé à un enfant malade (comparant). L'apostrophe du vers onze : « Nature, berce-le chaudement : il a froid » vient appuyer l'apparition du tragique par l'utilisation d'un verbe à l'impératif.

Enfin, le rythme consolide l'appartenance de ce chef d'œuvre au registre lyrique. En effet, le poème compte de nombreux enjambements comme celui des vers deux et trois : « Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière » et des rejets comme celui du vers quatre : « Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons ». Les alexandrins sont ainsi assurés par ces éléments.

 

  « Le Dormeur du Val » d'Arthur Rimbaud appartient donc au lyrisme même si ce dernier est ponctué de passage appartenant au tragique et au pathétique (je fais allusion entre autre à la répétition de « il », élément qui entraîne le sentiment de la pitié)…

 

Merci.

 

 

 

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  • E-Bahut

Je ne pense pas que ce sonnet appartient au registre lyrique : pas d'expression  des sentiments personnels . Plutôt un style cinématographique où la caméra se rapproche de plus en plus du soldat pour dévoiler en un "zoom", la terrible réalité . Le contraste entre la nature luxuriante et la mort est ainsi mis en évidence . 

Ton analyse stylistique ne peut pas prouver le registre dont tu parles . Rimbaud ne fait aucun appel à notre pitié : il décrit une réalité qu'il côtoie tous les jours durant sa longue traversée de la France pendant la guerre de 1870 .

On peut aller plus loin dans l'analyse de ce poème .

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