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DÉCOUVERTE DES CAMPS DE CONCENTRATION PAR L’ARMÉE ROUGE


bourdon659

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bonjour j'ai un dm a faire sur ce sujet pourriez vous m'aidez a trouvez la problématique et les parties pour que je puisse reussir mon commentaire 


HISTOIRE (10 points). L'Armée rouge découvre les camps d'extermination. 

Consigne. Vous commenterez le document en suivant la méthode habituelle. 
Remarque : comme précédemment, je vous invite à trouver par vous mêmes des informations
nécessaires au commentaire de ce texte. Voici néanmoins quelques informations de base. Alexandre
Werth est l'un des rares reporters de guerre étrangers autorisés à suivre la progression de l'Armée
rouge pendant la Seconde Guerre mondiale. Citoyen britannique d'origine russe, il travaille 
notamment pour la BBC. Il était avec l'Armée rouge lorsque cette dernière a découvert le centre de
mise à mort de Maidanek en juillet 1944, en territoire polonais. Il compila par écrit toutes ses
observations dans un ouvrage, La Russie en guerre, paru en 1967, dont est issu ce texte.


« Plus les Russes avançaient vers l'Ouest, plus nombreuses leur apparaissaient les
atrocités allemandes, plus grande l'étendue des crimes perpétrés. Toutefois, ils n'avaient jamais
vu jusqu'ici que des massacres dispersés sur de vastes régions et qui, s'ils dépassaient beaucoup
en importance ceux de Maidanek, n'avaient pas eu le caractère « industriel » de l'Usine de mort
établie à trois kilomètres de Lublin1.
« Incroyable », ça l'était. En avril 1944, lorsque j'envoyais à la BBC un rapport détaillé sur
Maidanek, la radio britannique ne voulut pas le diffuser, croyant à une grossière propagande
soviétique. Il fallut attendre la découverte (à l'ouest) de Buchenwald, Dachau et Belsen pour
qu'ont crût enfin à l'authenticité de Maidanek et d'Auschwitz… 
Les Russes découvrirent Maidanek le 23 juillet (1944), jour de leur entrée à Lublin (…).
La Russie fut bouleversée. Tous les Russes connaissaient Babyi Yar2 et les milliers d'atrocités
allemandes, mais Maidanek les dépassait en horreur, qui mettait en pleine lumière la vraie
nature du nazisme en action et l'envergure de ses effets. Car il s'agissait d'une entreprise
industrielle où des milliers d'Allemands « moyens » avaient travaillé à plein temps à tuer de nonAllemands, 
se livrant à une orgie de sadisme criminel ou, pire encore, en ayant la conviction
toute « technocratique » que c'était un métier comme un autre. L'impression produite fut
terrible, et l'Armée rouge ne fut pas la dernière à la subir, car on fit visiter le camp à des milliers
de soldats.
Ma première réaction fut la surprise. J'avais imaginé quelque chose d'horrible, de sinistre
au-delà de toute expression. Rien de tel (…). « C'est ça ? » dis-je tout d'abord (…). 
(Alexandre Werth visite ensuite les chambres à gaz). 
D'emblée, il était difficile de « réaliser » : il fallait faire un effort d'imagination. Munies de
portes plus larges, toutes ces cabines de ciment auraient pu être prises pour une suite de petits
garages bien propres. Mais les portes - les portes ! En acier épais, pourvues chacune d'un lourd
verrou d'acier, et percées d'un judas circulaire… Pendant leur agonie, pouvaient-ils voir l'œil du
SS qui les surveillait ? (…) 
Nous avons ensuite visité le four crématoire : une grande bâtisse se composant de six
énormes fours, et surmontée d'une grande cheminée d'usine. (…). Il y avait une odeur. Pas
violente : celle de la décomposition. Je baissai les yeux : mes chaussures étaient couvertes de
poussière humaine, et tout autour des fours le sol de ciment était jonché de débris de squelettes
(…). 
Pour groupes entiers, des soldats russes étaient conduits au camp pour voir les fosses,
les chambres à gaz, les crématoires. Le principe était de tout leur montrer pour bien leur faire
voir - s'ils ne le savaient pas encore - quel genre d'ennemi ils combattaient. Quelques jours plus
tôt, une foule de prisonniers allemands avaient été eux aussi amenés au camp. Un vieux Juif
(rescapé) hurlait « assassins, assassins d'enfants ! », et les Allemands qui d'abord avaient marché
d'un pas normal s'étaient mis à avancer de plus en plus vite, puis à courir en débandade, verts de
terreur, les mains tremblantes et claquant des dents… » 

DM d’histoire-géo 12 mai.pdf

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