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Etude De Texte ( Le Prince, De Machiavel )


joshjosh

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Bonjour à tous,

 

Alors voilà, j'ai une étude de texte ordonnée à rendre pour lundi 9 février. Et à vrai dire nous en avons déjà fait en cours, mais je n'en ai jamais fait moi tout seul. Je pense connaitre la méthodologie pour ce type d'exercice et je sais qu'il faut donner les éléments dans l'ordre chronologique du texte, cependant je ne comprend pas vraiment le texte et je ne sais pas quoi dire dessus...

 

Je vous remercie déjà pour vos réponses et les conseils que vous me donnerez ! =D

 

 

Au fait voici le texte ;-)  :

 

 

                   Venant ensuite aux autres qualités citées ci-dessus, je dis que chaque prince doit désirer être réputé miséricordieux et non pas cruel : néanmoins il doit prendre garde de ne pas faire un mauvais usage de la pitié. César Borgia était jugé cruel ; néanmoins sa cruauté avait restauré la Romagne, l'avait unifiée, l'avait ramenée en paix et en confiance. Ce en quoi, si l'on considère bien, on verra qu'il a été beaucoup plus miséricordieux que le peuple florentin, qui, pour fuir le nom de cruel, laissa détruire Pistoia. Aussi un prince ne doit-il pas se soucier du mauvais renom de cruel, pour maintenir ses sujets dans l'union et la confiance. Car, avec très peu d'exemples, il sera plus miséricordieux que ceux qui, par excès de pitié, laissent se développer les désordres, d'où naissent meurtres et brigandages : car ceux-ci nuisent d'ordinaire à une collectivité tout entière, alors que les exécutions venant du prince nuisent à un individu. Parmi tous les princes, c'est au prince nouveau qu'il est impossible de fuir le nom de cruel, car les nouveaux États sont pleins de dangers. Virgile dit par la bouche de Didon : « Les circonstances difficiles et la nouveauté de mon règne me contraignent à procéder ainsi et à faire garder toutes les frontières.»

Néanmoins le prince doit être pondéré dans ses opinions et ses décisions, ne pas s'effrayer lui-même et procéder d'une manière tempérée par la sagesse et l'humanité, afin qu'une excessive confiance ne le rende pas imprudent et que trop de défiance ne le rende pas insupportable.

De là naît un débat : vaut-il mieux être aimé que craint, ou l'inverse ? On répond qu'il faudrait être l'un et l'autre ; mais, parce qu'il est difficile de les assembler, il est beaucoup plus sûr d'être craint qu'aimé, si l'on doit manquer de l'un des deux. Car l'on peut dire des hommes généralement ceci : qu'ils sont ingrats, changeants, simulateurs et dissimulateurs, lâches devant les dangers, avides de profit. Tant que vous leur faites du bien, ils sont tout à vous, vous offrent leur richesse, leurs biens, leur vie et leurs enfants, comme je l'ai dit plus haut, quand le besoin en est éloigné. Mais, quand celui-ci s'approche de vous, ils se détournent. Le prince qui s'est entièrement fondé sur leurs paroles, se trouvant dépourvu de tout préparatif, s'effondre.

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