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Dissertation Sur La Fonction D'un Personnage De Roman


Louloutex3

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J'ai une dissertation a faire sur :

La seule fonction du personnage de roman est-elle de refleter la société dans laquelle il vit ? Il faut s'appuyer sur les textes du corpus qui sont Le Père Goriot de Balzac, Germinal de Zola, Bel Ami de Maupassant, Quatre-vingt-treize de Hugo

J'ai un plan a peu près fait :

I Oui, elle reflète

1) Reflet de la Société

2) Critique de la société

Mais je savais pas du tout quoi mettre en sous parties ..

II. D'autres fonctions

1) Satisfaire le besoin d'évasion

Par exemple grâce aux personnages parfaits : Lancelot des romans de la Table Ronde

Personnages fantastiques : Harry Potter, mais si vous avez des exemples de la littérature étudié en cours, je suis preneuse

2)Apporter des connaissances > par exemples dans Germinal, on apprend des choses sur les mineurs avec du vocabulaire nouveau et précis ..

3) Se faire porte parole de l'auteur, rapprochement avec l'apologue..

> Personnage de Jean Valjean dans les Misérables

Voila, j'aimerais que vous me disiez ce que vous en pensiez et m'aidiez, si possible, à trouver des exemples et des sous parties pour mon I..

Merci par avance

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salut je t'ai redigé ta dissert

Le personnage est un individu qui a une place plus ou moins importante dans un récit. Dans un roman traditionnel, il est identifié comme une personne dont les traits se définissent au cours du récit et sous la plume de l’écrivain. Ca peut être un personnage fictif ou tire profit de ses expériences personnelles et se construit lui-même en fonction de ses connaissances et de son milieu on parle donc plus d’un individu. En effet, un personnage est essentiel au roman pour la fonction qu’il apporte et qu’on lui donne et non pour sa présence fréquente. Lorsque l’on parle de personnage on évoque donc une fonction, cet individu a principalement le rôle de refléter la société dans laquelle il vit mais est-ce sa seule fonction, nous allons donc nous intéressé non seulement à cette fonction caractéristique du personnage mais aussi aux autres fonctions possibles de cet individu. Ne peut-il pas nous divertir et par la même occasion nous instruire ? Ou en encore nous transmettre des valeurs ?

D’abord, le personnage permet de refléter la société dans laquelle il vit car pour commencer l’écrivain le plonge dans un cadre spatio-temporel spécifique qui renvoie a une société donnée comme par exemple dans l’œuvre de Zola « L’assommoir » ou nous sommes plongés dans le milieu ouvrier et notamment une illustration du métier de blanchisseuse qu’exerce le personnage principal Gervaise, La blanchisserie est décrit en détail ainsi que la rue où elle se trouve, nous sommes situé à l’époque de l’auteur c'est-à-dire au XIVème siècle dans Paris avec des lieus réels. C’est une société où il est difficile de gagner en notoriété lorsque l’on part du plus bas échelon. Même si l’héroïne va réussir, la prospérité sera de courte durée et elle va vite plonger dans la détresse. On se plonge dans le cadre de l’époque c'est-à-dire dans une ville en pleine expansion où la misère est courante, avec un personnage qui essaye de s’en sortir.

Aussi le personnage représente un type de caractère avec des qualités et des défauts présents à une époque donnée. Cet individu est décrit sous des traits physiques caractéristiques qui permettent d’établir une correspondance psychologique du caractère du personnage. Selon le type de personne, ses sentiments sont exprimés différemment. Le caractère du personnage peut faire de lui un simple exemplaire d'un groupe social, il reflète alors le milieu

dans lequel il vit par ses vêtements, sa profession, son langage, son idéologie. On lui donne les qualités et les défauts de son milieu pour en faire un personnage singulier et représentatif comme fait Balzac et les 2000 personnages qu’il crée dans La Comédie humaine qui est un ensemble d’ouvrages de 137 œuvres comprenant 95 romans. Tous ces personnages qui sont attribués à chaque roman réunissent toutes les classes sociales, tous les individus et tous les milieux de l’époque de l’auteur, chacun présente ses vices et ses vertus ce qui permet à l’écrivain de dresser un portrait complet de la société dans laquelle il vit. Comme Balzac le dit il se veut être le « secrétaire de la société française » en décrivant du mieux qu’il peut les individus évoluant à son époque.

De plus le personnage est aussi le porte parole de l’auteur pour critiquer la société dans laquelle il vit, car au delà de l’individu en lui-même et de son histoire, le héros est le symbole d’un groupe social. Il incarne une idée et sert de support à son créateur pour exprimer son point de vue et ses critiques de manière détournée. Il donne sa propre vision de la société, une version parfois pessimiste des choses même si l’auteur se veut objectif comme dans les Misérables de Victor Hugo avec le destin tragique de Jean Valjean et la seule fin heureuse pour Cosette. Mais l’écrivain peut aussi par l’intermédiaire du personnage mettre en avant un défaut essentiel et caractéristique de la société de son époque comme l’a fait Emile Zola avec son roman Nana qui raconte l’histoire d’une jeune fille prédestiné à un destin funeste avec un père « Coupeau » handicapé par accident et devenu fou et une mère morte de désespoir et alcoolique. Elle vit dans la misère et le désespoir et se prostitue. Elle meurt jeune et pourtant détruite. Il est alors mis en avant la corruption et un des facteurs qui l’entraine : la misère. On s’est donc servie du personnage pour décrire ce coté mauvais de la société.

Nous venons de voir que le personnage a pour fonction première de refléter la société dans laquelle il vit avec un cadre spatio-temporel et un type de personnages spécifique à la société de son époque et un rôle de porte parole permettant à l’auteur d’émettre des critiques indirects. Pourtant ce n’est pas la seule fonction qu’il exerce, il peut aussi divertir et instruire le lecteur, apporter des connaissances ou encore permettre de s’enrichir.

Le personnage permet donc au lecteur de fuir dans l’imaginaire car il a besoin de s’évader du réel, dans des univers improbables. Pour ça le personnage incarne souvent un héro idéalisé, parfait qui évolue dans un cadre peu réel avec un monde fabuleux ou fantastique. On fait souvent appel à des individus extraordinaires dotés de pouvoirs

magiques comme dans la saga Harry Potter de J.k. Rowling qui met en scène un garçon comme les autres ou presque car il est accablé par une enfance d’orphelin qui découvre un beau jour qu’il est doté de pouvoirs magiques. C’est alors la découverte de tout un autre monde magique très proche du nôtre, le jeune garçon apprend alors qu’il va désormais étudier dans une école pleine de jeunes sorciers comme lui où il apprendra en 7 ans a développer et contrôler ses dons. Ainsi nombres de lecteurs se sont imaginer un jour rentrer dans l’école de sorcellerie « Poudlard » ou encore se réveiller et avoir des pouvoirs magiques. On peut alors se permettre un instant de rêver d’un mode au delà des frontières du réel qui n’est pas loin, tout est fait pour que l’on s’identifie au personnage et que l’on admette un lieu où les règles universelles morales et physiques ne sont pas les mêmes que dans notre société on rêve d’un monde meilleur ou bien on tremble à l’idée d’un enfer où il n’y a pas de limite à la terreur. Il y a alors une évasion au côté d’un héros hors du commun.

Mais le personnage peut aussi nous apporter des connaissances, des savoirs culturels. Il nous permet de découvrir en profondeur un milieu dans lequel on est immergé pendant tout le roman, c’est le cas dans Germinal d’Emile Zola où derrière Etienne Lantier on suit la vie quotidienne avec les Maheux une famille de mineur de père en fils. Zola, écrivain réaliste, décrit parfaitement et fidèlement les moindres détails de ce milieu social et de ce métier grâce à ses carnets d’enquête, on découvre avec Lantier le vocabulaire de la mine, les coutumes du village minier et les habitudes des familles dont la vie est rythmée par les descentes au fond du gouffre. Des termes très techniques nous sont ainsi appris et l’on ressort de la lecture avec une impression de minimum connaissance des conditions et donc de l’enfer des mineurs. Le personnage principal peut comme ici nous restituer ces connaissances de coutumes, d’habitudes et de catégories de personnes qu’on n’avait pas encore pris le temps d’analyser et de comprendre. On ressort avec de nouvelles connaissances du monde de notre lecture grâce au héros car on peut également se trouver dans un autre pays, ce sont là d’autres conditions géographiques qui nous sont apprises.

Enfin le personnage nous permet de nous enrichir, il y a un véritable retour sur soi, on peut tirer profit de l’expérience. Le contexte dans lequel est placé le personnage est propice à la réflexion du personnage, on peut alors s’identifier au personnage et soi même se remettre en question. Dans Claude Gueux par exemple qui est condamné au début juste pour un vol, c’est un homme de pensée bien qu’il ne sache ni lire ni écrire. Tout le long du roman nous allons

suivre sa réflexion, cet homme qui inspire le respect et a la grandeur d’esprit admirable va être la cible de son surveillant nommé MD, véritable figure emblématique de la terreur et de la persécution. Il afflige une pression morale quotidienne sur tous les prisonniers, il va d’ailleurs enlever l’unique ami de Claude Gueux, Albin. Chose qu’il ne supporte pas car celui-ci lui était essentiel pour vivre, après l’avoir prévenu de lui rendre la personne qu’il considère comme son frère il va tuer MD. Après avoir suivi la situation du personnage principal pendant une centaine de pages, il y a une véritable prise de recul : comment cet homme plein de sagesse et de valeurs a-t-il pu en arriver la, n’est-ce pas la réduction de l’homme à une bête en cage et la provocation d’un homme froid qui a entrainé ce geste violent et pourtant prémédité ? On se remet en question, il ne faut pas la défendre le geste d’un homme mais simplement essayer de comprendre que l’homme à des limites, on essaye de penser comme on aurait réagit dans le cas du personnage, pour conclure que chaque personne a un comportement différent.

Nous venons d’évoquer ci-dessus une autre des fonctions du personnage, le divertissement et l’instruction que celui-ci peut nous apporter, nous allons pour finir parler d’une autre fonction du personnage, il peut transmettre des valeurs en devenant un modèle, un détenteur de philosophie qui nous permet de méditer sur la condition humaine.

En effet le personnage va devenir une sorte de modèle, un héros exceptionnel. Elite d’une société il se donne en exemple et nous transmet des valeurs. Souvent issu d’une société enjolivée par l’écrivain comme Arthur et les chevaliers de la table ronde (Lancelot et ses compagnons) où nous sommes en immersion dans le monde médiéval et entouré de chevaliers qui ont pour mot d’ordre force, honneur et loyauté. Ils sont l’élite de leur temps, ils n’ont peur de rien et sont prêt à tout pour défendre leurs valeurs. Des héros que certains auteur n’hésite pas à rendre comme des surhommes, ils incarnent la perfection et renvoie une image valorisante. Les valeurs qu’ils transmettent sont universelles et traversent les époques, ce sont des notions qui n’ont pas d’âge, comme des valeurs traditionnelles.

De plus le personnage va devenir le détenteur d’une philosophie, une sagesse vers laquelle tout individu va tendre, comme une référence pour ces concitoyens. Un modèle de comportement qu’il faut suivre. C’est le cas dans La peste d’Albert Camus, où le docteur Rieux plutôt que de fuir l’épidémie meurtrière qu’est la peste décide de rester à

Oran en Algérie pour aider les personnes de son village, avec son allié Tarrou ils décident de lutter contre la peste au péril de leur vie,

car ils prennent le risque d’être contaminé. C’est la une belle leçon de vie qu’ils nous offrent en effet au lieu de fuir ils restent pour donner un peu de leur savoir. Les hommes par peur sont capables de bien des choses, des actes lâches lorsque leur vie est en danger. Pourtant il ne faut pas noircir la société, certain courageux voir téméraire sont la pour veiller sur les autres, c’est un des messages que le Docteur rieux nous fait passer de part sa fonction de bon St Maritain. C’est un principe valable à notre époque, essayer d’aider autrui au maximum, apporter assistance lorsqu’on le peut, être un modèle de société.

Enfin le personnage nous permet de méditer sur la condition humaine, les faiblesses et les forces de l’espèce humaine pour méditer sur notre propre existence. Balzac met d’ailleurs en scène dans Le Père Goriot un honorable père de famille qui, voulant le meilleur pour ses filles, va tout donner pour les faire grimper l’échelle sociale et ainsi les protéger de la misère dans une classe sociale supérieur à celle dans laquelle il les a élevée, un amour paternel prêt à tous les sacrifices, sentiments intemporels. A coté de ça, une fois mariées à de riches jeunes hommes, Les ex filles Goriot vont totalement renier leur père, par soucis d’apparence : elles ont honte de lui car il n’est pas de ce monde de faux-semblant. Il va mourir seul, pauvre et désespéré. On voit bien ici jusqu’ou l’homme est capable d’aller par ambition, capable de comportements égoïste et ingrat. Cela fait réfléchir sur ce que nous sommes, a-t-on montré de la reconnaissance envers ceux qui nous on montré le chemin ?

Finalement nous avons montré que le personnage pouvait avoir plusieurs fonctions dans un roman, bien qu’il reflète la société dans laquelle il vit, il nous permet de nous évader d’un monde qu’on cherche parfois à fuir mais il permet aussi de nous remettre en question en nous transmettant des valeurs humaines essentielles et existentielles ainsi mieux se connaitre en tant qu’homme. Sans ses trois fonctions le personnage pourrait perdre de son intérêt.

Les Biographies rédigées sous la forme longue d’un roman sont de nos jours, de plus en plus fréquentes pour exprimer le caractère courageux et exceptionnel d’une action mené pendant une vie que l’on peut prendre à titre de modèle et d’exemple comme sur la prestigieuse aviatrice française Caroline Aigle décédée à l’âge de 33 ans d’un cancer sur qui ont a publié un roman hommage intitulé Vol brisé.

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