:excl: Urgent Commentaire De Texte Sartre

[coeurgrenadine]

Bonjour à tous,

J'ai un gros soucis je suis nulle en philo et cette année (terminale ES) c'est une matière importante alors j'ai besoin d'aide pour "meublé" mon commentaire de texte parce que je sais vraiment pas quoi mettre dedans.

(l.1) "J'ai honte de ce que je suis. La honte réalise donc une relation intime de moi avec moi : j'ai découvert par la honte un (l.2)aspect de mon être. Et pourtant, bien que certaines formes complexes et dérivées de la honte puissent paraître sur le plan (l.3) réflexif, la honte n'est pas originellement un phénomène de réflexion. En effet, quels que soient les résultats que l'on puisse (l.4) obtenir dans la solitude par la pratique religieuse de la honte, la honte dans sa structure première est honte devant (l.5)quelqu'un. Je viens de faire un geste maladroit ou vulgaire : ce geste colle à moi, je ne le juge pas ni ne le blâme, je le vis (l.6)simplement , je le réalise sur le mode du pour-soi. Mais voici tout à coup que je lève la tête : quelqu'un était là et m'a vu. (l.7)Je réalise tout à coup toute la vulgarité de mon geste et j'ai honte. il est certain que ma honte n'est pas réflexive, car la (l.8)présence d'autrui à ma conscience, fût-ce à la manière d'un catalyseur, est incompatible avec l'attitude réflexive : dans le (l.9)champ de ma réflexion je ne puis jamais rencontrer que la conscience qui est la mienne. Or, autrui est le médiateur (l.10)indispensable entre moi et moi-même : j'ai honte de moi tel que j'apparais à autrui. Et, par l'apparition même d'autrui, je (l.11) suis mis en mesure de porter un jugement sur moi-même comme un objet, car c'est comme un objet que j'apparais à (l.12)autrui. Mais pourtant cet objet apparu à autrui, ce n'est pas une vaine image dans l'esprit d'un autre. Cette image en effet (l.13)serait entièrement imputable à autrui et ne saurait me "toucher". Je pourrais ressentir de l'agacement, de la colère en face (l.14)d'elle, comme devant un mauvais portrait de moi, qui me prête une laideur ou une bassesse d'expression que je n'ai pas ; (l.15)mais je ne saurais être atteint jusqu'aux moelles : la honte est, par nature, reconnaissance. Je reconnais que je suis (l.16)comme autrui me voit."

Sartre, L'être et le Néant (1943) partie 3, chapitre 1.

A rendre pour le 11 décembre (je sais je le met tard mais je voulais essayer de me débrouillée sauf que je ne sais pas trop quoi mettre dans mes partie)

I-La honte, une relation intime avec soi-même. (l.1 - 6)

II-Autrui nous fait prendre conscience de ce sentiment (l.6 - 12)

III- La reconnaissance à travers le regard d'autrui. (l.12 - fin).

C'est mon idée de plan mais pour ce qui est d'intro je sais pas comment commencer et ni conclusion et pas quoi mettre dans les partie en gros je suis dans le merde et je ne m'en sors pas alors s'il vous plait aidez moi !!!!!

Merci par avance !!!

[Jim37]

Bonsoir coeurgrenadine,

Comme j'ai quelques minutes et que tu as si bien mendié de l'aide je vais tenter de te guider.

Qu'est-ce que la honte? Qu'est-ce qu'une relation intime? Qu'est-ce que soi-même? Pourquoi la honte est une relation intime? Et surtout, pourquoi elle est une relation intime avec soi-même?

Qu'est-ce qu'autrui? Qu'est-ce qui te fait prendre conscience de la honte? Pourquoi il te fait prendre conscience de ta honte?

Ta dernière partie ressemble à une conclusion, car tu sembles clore le sujet. Je ne comprend pas très bien. Si tu souhaite l'aborder, Poses toi d'abord la question suivante : Qu'est-ce que la reconnaissance à travers le regard d'autrui?

Essai d'en faire une maison à présent. Rappelle toi que l'auteur parle de la honte. Il serait plus logique de faire le lien entre toutes les questions.

La honte est (...) Elle s'apparente à une relation intime car (...) Une relation intime avec soi-même, parce que (...)

J'en prend connaissance à l'aide d'autrui (...) (garde en tête que tu ne réalise pas que tu as honte tant que personne ne te regarde faire un geste ridicule) Qu'est-ce qui te fait prendre conscience de la honte? (ai-je parlé trop vite) Pourquoi autrui te fait prendre conscience de la honte?

Qu'est-ce que la reconnaissance? Qu'est-ce que la reconnaissance au travers du regard d'autrui? et surtout, En quoi la honte est elle reconnaissance au travers du regard d'autrui... puisqu'elle est le sujet, d'apparence, dans ce texte.

Sartre répond à toute ces question dans le texte... mais c'est peut-être un peu caché entre les lignes

Certaines questions répondent à d'autres...

Bon travail!

Je vais tenter de jeter un coup d'oeil de temps à autre, si tu a d'autre question, n'hésite pas

[coeurgrenadine]

Merci beaucoup Jim37 pour ces lignes de plan, et pour avoir pris pitiè de moi (encore un sentiment dont j'ai pris conscience par le regard d'autrui - ou plutôt par ses écrits- !!! ^^) j'ai quelques idées mais encore faut-il les mettre en ordre et dans la bonne partie.

I- (l.1-6) la honte, une relation intime avec soi-même.

La honte survient lorsque l'on est visible dans un aspect de soi que l'on juge très négatif. En effet, le hasard veut que nous nous trouvons parfois dans des situations confuses et embarrassantes ce qui fait naitre, quasi-instantanément, le sentiment de honte. Elle est composée d'une réaction d'humiliation devant le jugement de l'autre et d'un jugement négatif qui donne naissance à la culpabilité ; or cet aspect nous le reportons sur nous-même.

La honte permet de constater que nous n'assumons pas ce qui nous fait honte ; nous ne prenons pas toujours l'entière responsabilité de nos actes. Or nous avons déjà honte de nos actes et, de plus, le sentiment de culpabilité, issu du fait que nous n'assumons pas nos actes, renforce d'autant plus ce sentiment de honte. Elle permet aussi d'identifier le jugement que nous portons nous-même sur le geste ; c'est justement ce jugement qui rend difficile de le fait de devoir l'assumer.

Enfin, elle nous informe de l'importance des personnes devant lesquelles nous vivons cette honte. Ce sentiment de honte n'est pas réfléchi il est médiat et je n'en prend pas immédiatement conscience.Il existe plusieurs aspects de nous-même, or tout comme la pitié, ou la souffrance, la honte est un aspect de notre être et de notre âme. Ce sentiment de honte ne peut atteindre la conscience que par la réflexion. Ainsi Sartre explique que la réflexion de la honte lorsque l'on en prend conscience ne se fait que par un intermédiaire et il donne l'exemple d'une situation dans laquelle nous sommes acteurs et donc nous ressentons une gêne, qui est en faite le sentiment de honte qui né, vis-à-vis d'autrui.

Donc la honte est un sentiment qui né automatiquement mais dont on ne prend conscience que lorsqu'il est réfléchi. Or tout les gestes ne sont pas réfléchis et certains sont même pratiquement, comme les paroles, automatiques. Sartre nous fait observer qu'il est possible d'avoir honte de soi-même, et cela créée une relation, un lien intime entre le sentiment de honte et soi avec soi-même.

Comment peut-on prendre conscience de ce sentiment s'il n'est pas automatiquement réfléchi, s'il n'est pas directement pris en conscience?

II- l.6-12 : Autrui nous fait prendre conscience de ce sentiment.

Nous avons besoin d'autrui pour ressentir un sentiment de honte et de même, prendre conscience de notre comportement. Dans la suite de son exemple, Sartre rajoute un élément : nous avons fait un geste maladroit ou vulgaire et nous nous apercevons que quelqu'un était présent et nous a vu. Ainsi la honte immédiate, mais encore inconsciente jusqu'alors, devient consciente. Elle n'est pas, dès le premier instant, réflexive mais elle le devient par la suite, dès lors que nous pensons, seul, à notre geste et que nos valeurs morales interviennent, nous faisant ainsi regretter notre acte ; la honte peut ainsi entrainer la culpabilité. En réalité, le processus de réflexion se met en marche lorsque nous pensons par nous-même et pas par la conscience de l'autre. Autrui est ici un médiateur essentiel entre moi et ma conscience, entre moi et moi-même, d'où une deuxième relation entre le regard d'autrui et le sentiment de honte qui se développe en moi-même.

Selon Sartre, le regard cherche à faire de l'autre un objet. Il devient alors objet du regard d'autrui, c'est-à-dire qu'il se retrouve sur le même plan que les objets du monde et il est donc confronté à la seule conscience et morale d'autrui. Ainsi c'est par rapport à moi que les objets sont situés ; or, lorsque l'on prend conscience de son acte par la présence d'autrui, le fait de se situer soi-même par rapport à l'autre remet en cause notre vision des choses et notre organisation du monde autour de notre conscience seule. Donc la perception que l'on a du monde peut même être organisée autour de la présence ou, au contraire, de l'absence, de l'autre.

Ainsi donc, le visage d'autrui témoigne de l'existence de la morale, dont autrui est le gardien, le dépositaire Selon l'exemple, on peut considérer son visage comme sévère et qui juge le geste que l'on a fait, d'où la présence d'une morale, de valeurs, qui nous font prendre conscience de nos actes et entraine ce sentiment de honte, voir de colère en vers nous-même. Le regard d'autrui joue, donc, le rôle de miroir qui nous renvoi l'image de nous-même.

Or pourquoi autrui nous fait-il prendre conscience de cette honte ? Comment réagissons-nous ? En quoi la honte est-elle reconnaissance au travers du regard d'autrui ?

III- (l 12 à fin) Qu'est-ce-que la reconnaissance à travers le regard d'autrui ?

La reconnaissance est le fait d'admettre la légitimité de quelqu'un ou de quelque chose. Or je me trouve sur le même plan que autrui, sa conscience et ses perceptions sont d'autant plus vraies qu'il est extérieur à moi et qu'il a ainsi une certaine distance vis-à-vis de la situation qui nous fait honte. Au moment même où nous sommes surpris, nous pouvons voir dans le regard d'autrui une interprétation de ce que nous sommes et qui ne correspond pas à ce que nous avons en nous-même conscience d'être. Cependant, c'est autrui qui a raison : c'est lui qui nous renvoie la véritable image de nous, le réel portrait de nous-même. Or Sartre le formule clairement : « la honte est, par nature, reconnaissance. Je reconnais que je suis comme autrui me voit. »

Ainsi par son regard autrui nous révèle la distance entre ce que nous croyons être , cette perception, conscience que nous avons de nous-même, et ce que l'autre voit de nous, ce que nous sommes dans sa conscience.

Selon l'expression « les yeux sont une fenêtre de l'âme », or c'est grâce aux yeux d'autrui que nous nous rendons compte de nos actes en notre âme et conscience.

Conclusion :

Le monde n'a de sens que si les choses sont visibles par d'autres. Ainsi autrui et moi nous nous retrouvons sur le même plan. Or le fait de se retrouver sur le même plan que les objets, étant donné que l'on s'observe et que l'on se juge, c'est ce que Sartre appelle « l'aliénation ». Sartre montre que par la honte, on se découvre soi-même sous l'œil critique d'autrui.

Pour mon intro je ne sais pas trop comment commencé si vous avez de petites idées à me donner merci. Sinon ma problématique est : La honte est-elle une connaissance de soi ?

Merci beaucoup par avance !!!

[Jim37]

Il m'a fait plaisir d'avoir pu envenimer ta réflexion, et je vois que cela a fonctionné.

Concernant l'introduction de ton message, je trouve que c'est une excellente réflexion sur ta problématique...

Mais, soit, si cela t'intéresse, je te laisse le soin de le découvrir. Pour l'instant, je vais tenter de t'éclairer dans ta réflexion en te posant quelques questions.

Est-ce que la honte est connaissance de soi?

Quand j'ai honte en faisant un geste vulgaire, n'est ce pas que je crois que j'ai fait un geste vulgaire. Alors, ai-je seulement honte de ce geste vulgaire ou n'est-ce pas plutôt de moi-même que j'ai honte? Effectivement, comment pourrais-je avoir honte si je ne sais pas pourquoi j'ai honte? Pourquoi avoir honte d'un geste ridicule que nous faisons? Peut-être avons-nous honte de nous même?

Je retourne la question. Supposons que je fasse un geste vulgaire et que je n'ai pas honte, malgré le fait que certains m'aient vu le faire. Alors ai-je honte de l'avoir fait? Je ne peux pas avoir honte, puisque j'en ai conclut ainsi au départ.

Ce pourrait-il que je n'aie pas honte, comme j'en ai conclut plus tôt? La honte est-elle seulement la honte devant quelqu'un ou n'est-elle pas présente en moi, faisant surface seulement lorsque les gens me voient?

En faisant mon geste ridicule devant les autres, est ce que je ne fais pas que penser à comment les autres me voient? Serait-il possible que ce ne soit qu'un jugement de ce que je suis? N'est-ce pas seulement que j'ai honte de moi? N'est-ce pas que j'ai de quoi à me reprocher? N'ai-je pas honte de moi-même, d'avoir eu l'air de

Cependant, je n'en ai en fait aucune idée... C'est seulement que j'ai honte. Les autres n'auraient donc rien à voir avec la honte. La condition pour avoir honte, serait donc d'avoir honte, un peu comme Sartre le dit: "J'ai honte de ce que je suis. La honte réalise donc une relation intime de moi avec moi". Il a donc honte de lui au départ. Mais sa honte ne s'est pas manifestée, elle se manifeste lorsqu'il est en public.

Si j'ai honte, c'est donc que je connais mes failles, et si les geste maladroit ou vulgaire que j'exécute me donne le goût d'avoir honte, c'est sans doute que je m'imagine que mon geste est maladroit ou vulgaire. Si je prend conscience que ce geste est tel que je le qualifie, c'est que je le pense ainsi. Alors, je m'imagine que les autres pensent la même chose que moi. Ma honte se manifeste, car je reconnais moi même que ce geste est maladroit et vulgaire, et m'imagine que les autres en pensent la même chose. J'ai donc honte. La honte partirait donc de soi, de la connaissance de soi, car elle est honte de ce qu'on croit être, de ce que nous savons de nous.

La honte n'est-elle pas plutôt le contraire de la connaissance de soi?

Je te laisse la dessus... j'en dis peut-être trop :P

Bon succès dans ton travail!

Ne lâche pas!

[coeurgrenadine]

Merci beaucoup j'ai pu finir mon devoir à temps et maintenant j'attends la note je vous la communiquerai merci encore et prochain rendez-vous sur le topic puis-je me mettre à la place d'autrui ? mais celui-ci je n'ai plus qu'à le développer...

@ Bientôt !!!

[Jim37]

Le plaisir était mien Coeurgrenadine

Je vais devoir m'abstenir de vous aidez pour votre prochaine problématique, du moins si elle doit être abordée d'ici la fin de la session... mais je vais tenter de revenir après les fêtes.

A bientôt!